LA VILLE POTAGÈRE

 

Toutes nos grandes villes disposent d’une autonomie alimentaire de l’ordre d’une semaine. Quand les soubresauts d’une politique énergétique mondialisée entreront dans une crise de grande ampleur, le blocage sera tel que plus aucun transport ne pourra circuler. Alors que fera-t-on les semaines suivantes? Jamais, dans toute l’histoire de l’humanité, nous n’avons été si dépendants d’un fragile équilibre planétaire. Trop confiants dans l’actuelle abondance de nourriture sous nos latitudes, nous avons négligé les principes de précaution les plus élémentaires! La ville résiliente ou potagère s’est construite sur la base d’une ville européenne quelconque, sans destruction des bâtiments existants. Ces derniers sont adaptés à nos besoins essentiels et primordiaux. Par l’optimisation de tous les espaces de toitures, balcons, terrasses, espaces publics et privés, de nouveaux usages urbains voient le jour par le développement de poulaillers, potagers, vergers, serres, ruches et pigeonniers. L’efficacité des méthodes de production alimentaire s’est aussi étendue aux façades des immeubles les mieux orientés.