LE SAUTRAILE

 

Le mode de déplacement utilisé par le sautraile est issu d’un concept de prothèses, sorte d’exosquelette inspiré de la morphologie des sauterelles. Un homme peut se déplacer sans peine à bicyclette à une vitesse de plus de 30 km/h, mais il ne peut courir à la même vitesse et aussi longtemps. En fait, le cycliste utilise la totalité de son énergie musculaire dans son déplacement. À l’inverse, au moment de la course, le coureur utilise une grande partie de sa force pour freiner le poids de son corps quand il retombe sur le sol. Les prothèses visent à réutiliser les forces produites par chaque saut. Toute l’énergie emmagasinée dans les ressorts lors de la réception du saut est restituée pour créer un nouvel élan. Les mouvements sont améliorés par des ailes qui permettent de prendre appui sur l’air et d’augmenter la distance des sauts. À la faveur de ces évolutions, les déplacements deviennent une sorte de danse et offrent à ses utilisateurs un nouveau mode d’expression.